lundi 16 mai 2011

Mécanismes et conséquences

Définitions des termes employés :
Le terme « économie » est généralement défini comme « la science sociale qui étudie la production, la distribution et la consommation de biens et de services »

Depuis le début du 21ème siècle, le mécanisme prédominant de la quasi-totalité des économies du monde est une forme de « système monétaire ». Un système monétaire utilise un moyen d'échange intermédiaire, connu sous le nom d'« argent », afin de faciliter l'emploi, la production, la distribution et la consommation de biens et de services. En tant que base d'un système économique, l'utilisation de ce moyen d'échange monétaire peut être appelé : « économie monétaire ».

Bien que la grande majorité des pays de la planète utilisent la théorie de l'économie monétaire lors de leurs transactions, il existe certaines variations. De manière générale, celles-ci affectent le degré de contrôle d'un gouvernement sur le système. La « balance », qui va de plus de réglementation à moins de réglementation, commence typiquement avec le « communisme♦ » (contrôle maximum de l'état), passe par le socialisme (contrôle partiel de l'état), et finit avec le capitalisme (contrôle faible ou inexistant de l'état). Ces variations peuvent être appelées « systèmes sociaux ».

Le communisme est ici référencé dans sa forme appliquée historiquement, et non dans ses formes idéalisées qui préconisent l'absence d'argent.

Le système social prédominant dans le monde actuel est le capitalisme. Le capitalisme, qui est souvent placé sous l'égide d'un autre concept théorique connu sous le nom d'« économie de marché », se définit comme suit : « un système économique où les moyens de production appartiennent à des personnes privées, sont exploités pour le profit et où les investissements, la distribution, les revenus, la production et les prix des biens et des services sont principalement déterminés à travers l'application d'une "économie de marché" ».

Une « économie de marché » est essentiellement une orientation non régulée du commerce où « les prix des biens et des services sont totalement convenus par le consentement mutuel des vendeurs et des acheteurs. Par conséquent, les forces de l'offre et de la demande du marché déterminent les prix et les disponibilités des marchandises, sans intervention du gouvernement ».
La notion d'« économie de marché » possède de nombreuses interprétations et écoles de pensée. Par exemple, l'une des idéologies les plus extrêmes, et pourtant actuellement utilisée, est l'« école autrichienne », qui prône la notion du « laissez-faire » qui signifie, en somme, que l'état n'intervient pour ainsi dire jamais dans les questions relatives à l'économie. Dans cette perspective, « l'aide sociale » et d'autres programmes « sociaux » financés par l'état seraient considérés comme inadéquats.
Maintenant que nous en avons terminé avec la terminologie générale, un attribut très pertinent de l'économie monétaire est la « théorie de la valeur ». Le niveau de la « valeur » d'un produit ou d'un service dépend essentiellement de deux facteurs:
1) La rareté (disponibilité) des matériaux utilisés.
2) La quantité de main d'œuvre nécessaire pour produire un produit ou un service.
Il existe également des formes encore plus subjectives de la valeur qui sont spécifiques à la démographie, où certaines « marques » créent les prix (valeur projetée) non par rapport à la main d'œuvre nécessaire ou à la valeur des matériaux, mais par rapport à l'« identité du prestige » de l'objet lui-même, telle qu'elle est perçue par la culture du consommateur. De plus, les valeurs des instruments financier, tels les échanges sur les marchés boursiers n'ont également aucun rapport, de par leur nature, avec la production et la distribution en tant que tel.

Par exemple :
Imaginez le temps et les efforts nécessaires pour créer une simple chemise avant l'avènement de l'électricité et de la technologie industrielle avancée. Le processus global consisterait à : préparer le sol, planter les graines de coton, superviser la période de croissance, récolter le coton, effiler la graine, transformer le coton en filament, le tisser et donner au tissu la forme d'une chemise.

Étant donné ce scénario, simplement simplement du point de vue de la main d'œuvre requise, la valeur de cette chemise serait relativement élevée et probablement vendue à un prix correspondant à l'ampleur du travail. La valeur de la graine de coton (composante matérielle) serait négligeable car elle est produite comme un sous-produit de la récolte précédente, rendant sa valeur de rareté très faible. Par conséquent, la véritable valeur de cette chemise provient de la quantité de main d'œuvre impliquée.

De fait, d'un point de vue hypothétique, que se passerait-il si ce processus de production ne nécessitait aucune main d'œuvre du tout, alors que la graine de coton, l'eau, le soleil et le sol conserveraient leur abondance naturelle ? Quelle serait alors la valeur de cette chemise ? De toute évidence, elle n'aurait en fait aucune valeur à proprement parler.

Depuis le début du 21e siècle, les machines industrielles ont remplacé la main d'œuvre dans les activités de plantation et de récolte des produits agricoles jusqu'au point où un seul fermier peut désormais exploiter plus de 500 hectares de terrain à lui seul. L'avènement des machines à tisser, telles que l'égreneuse de coton, a considérablement réduit l'effort humain, tandis qu'avec l'utilisation moderne de l'informatisation industrielle, nous assistons à un rapprochement de l'automatisation quasi-complète des industries textile et agricole, parmi nombre d'autres.
Le fait est que la condition de « valeur économique », en tant que notion économique apparemment statique, est désormais dépassée en raison de cette influence technologique (l'augmentation de la facilité de production et l'abondance matérielle), qui pourrait, en théorie, complètement éliminer la notion de « valeur ».

Lorsque le travail réalisé par l'homme est réduit et/ou remplacé par la technologie et l'automatisation, la « valeur » supposée, qui consiste à assimiler le « travail » à un « prix », diminue respectivement. La « valeur » de la production passerait alors à celle de la création et de la maintenance des machines, qui remplissent désormais le rôle de travailleurs. Par conséquent, plus ces machines sont efficaces, résistantes et durables, plus la « valeur » de la production diminue.
La conclusion est que l'avancée de l'automatisation, combinée aux innovations modernes qui permettent trouver des alternatives aux ressources "rares", pourrait nous amener à une position où nul bien ni service ne nécessiterait une « valeur » ou une étiquette de prix. Cela n'aurait tout simplement aucun sens théorique.
Pour la plupart des gens, ce que nous sommes habitués à vivre quotidiennement rend cette perspective très difficile à envisager. Quel que soit votre avis, le fait est que le courant d'amélioration technologique constante couplé à la machinerie automatisée peut théoriquement créer un environnement économique où les matériaux sont abondants et où les moyens de production sont à la pointe de la technologie et d'une efficacité telle que la majorité des humains ne devront presque plus « acheter » quoi que ce soit et encore moins de « travailler pour vivre », au sens traditionnel du terme. Plus précisément, même si, lentement, les machines ne remplacent qu'une importante minorité de personnes, augmentant ainsi le taux de chômage, les ramifications en seraient systémiques, et tout le système économique deviendrait de plus en plus instable et impossible à maîtriser.

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