lundi 16 mai 2011

Le cycle économique

La définition rapide du "cycle économique" dit : "les fluctuations périodiques de l'activité économique se composant de récessions, de recouvrements, de croissances et de déclins". Cependant, rien n'est dit en ce qui concerne la cause des fluctuations. Bien qu'il y ait plusieurs théories sur cette cause, il semblerait que la plupart des économistes ont tendance à se détourner de "l'éléphant dans le salon"... et c'est cela l'effet puissant que la contraction monétaire (argent enlevé) et l'expansion (nouvel argent ajouté) ont sur le cycle économique.
Lorsque de l'argent est ajouté à la masse monétaire, cet argent est alors généralement mis à profit pour une quelconque raison. Très souvent ces raisons comprennent la création d'une entreprise, l'achat d'une maison, l'investissement dans la Bourse, etc. Cette utilisation de l'argent se traduit souvent par la soi-disant "croissance économique". L'expansion du crédit, sous la forme de prêts personnels et à des entreprises, est véritablement la force cachée derrière la croissance économique. C'est généralement la période du "boom" du cycle du boom et du déclin économique. Si l'on examine les tendances précédentes de l'expansion économique aux États-Unis, on découvrira un lockstep de corrélation de l'expansion du crédit. (ex : Bulle boursière de 1990-2000)

Malheureusement, l'argent ne peut pas être ajouté indéfiniment dans l'économie, car la dette et l'inflation causées par l'expansion finiront par dépasser les avantages de la "croissance". Cela est dû au fait que du nouvel argent est toujours nécessaire pour couvrir l'encours de la dette, qui est causé en grande partie par le besoin de rembourser les intérêts des prêts (qui n'existent pas dans la masse monétaire).
Cela signifie qu'après une période de croissance (boom) avec les indicateurs économiques qui pointent désormais sur une économie défaillante, un choix peut être fait par les régulateurs financiers/le gouvernement pour soit :
[1] Continuer l'expansion en injectant encore plus d'argent, souvent en baissant les taux d'intérêt (tels que "taux d'intérêt préférentiel" ou le "taux d'escompte") ou simplement en déplaçant de grandes sommes d'argent vers certains secteurs (tels que les 700 milliards de dollars du renflouage des banques en 2008).
Ou [2] Laisser la contraction (récession) poursuivre sa course, augmenter les taux d'intérêt, et ramener l'économie a une sorte d'équilibre, la préparant ainsi à une nouvelle expansion.

Historiquement parlant, la tendance a été d'utiliser les deux, l'idée étant essentiellement d'"atténuer" la récession en augmentant les liquidités. Le raisonnement est simple. Il est politiquement impopulaire pour les classes dirigeantes d'avoir des citoyens au chômage et pauvres. Cela peut conduire à du mépris envers les dirigeants et peut-être à une révolution. Par conséquent, il y a toujours le jeu qui consiste à calmer le public avec une fausse sécurité afin d'éviter que n'éclate la vérité sur le dysfonctionnement et la corruption inhérente de cette chaîne de Ponzi connue sous le nom de système monétaire.

Un système où l'argent est créé à partir de l'argent de la dette, avec les intérêts pratiqués, créant davantage de dette à rembourser qu'il n'y a d'argent en circulation, est un système pyramidal exemplaire. L'outil est appelé le "système de réserve fractionnaire".
Maintenant, le résultat de cette "facilité" de la contraction ne fait que retarder l'inévitable et depuis que le gouvernement des États-Unis a virtuellement "facilité" chaque contraction que nous avons vue au cours des 70 dernières années en injectant davantage d'argent dans le système, un "scénario apocalyptique" attend... la "grande contraction"... et il se peut que cela se produise au moment même où ceci est écrit.
Jusqu'où pouvons nous aller ? A ce rythme, en 2015, la masse monétaire sera d'environ 30 billions de dollars.

Alors que les agences officielles du gouvernement des États-Unis ont rapporté que le taux de chômage était d'environ 7% fin 2008, une recherche plus approfondie révèle qu'il est en fait plus proche de 18% de la population.
 L'argent ne peut pas être injecté indéfiniment dans l'économie, car la dette et l'inflation causées par l'expansion surmonteront éventuellement les bénéfices de la "croissance". C'est ce qui est en train d'arriver et aucune intervention (renflouage) pour "atténuer" cette crise n'est probablement efficace.
Pourquoi ? - Principalement parce que les niveaux de la dette sont trop élevés. La dette totale du gouvernement des États-Unis plus celle de ses citoyens était d'environ 53 000 000 000 00016 en 2007. Cela est démentiel quand vous réalisez qu'en 2007 la masse monétaire totale des États-Unis était seulement d'environ 12 000 000 000 000. Allons-nous maintenant injecter plus de 40 billions de dollars dans l'économie des États-Unis pour couvrir cela ? Non - parce que cela ne créerait pas seulement des billions de nouvelles dettes, cela causerait probablement une hyperinflation de grande échelle. En prenant un angle différent, la GDP des États-Unis en 2007 était seulement de 14 billions !

En 2009 il y a une déflation et une inflation se produisant en même temps avec la déflation, sous la forme d'une contraction gagnante. L'argent est en train de disparaitre plus vite qu'il ne peut être injecté, pour dire cela assez librement.
Bien que le système lui-même ait inévitablement créé cela, l'enchaînement des événements qui ont mené à l'effondrement actuel semble avoir commencé avec la bulle spéculative galopante du marché immobilier. Une fois que cela s'est effondré, les marchés parallèles (qui possèdent des valeurs excédantes de plusieurs fois le PIB de la planète entière18) qui misent sur les emprunts-logement, sont devenus "toxiques" à cause des saisies. Cela a déclenché la faillite des banques d'affaires, ainsi que la faillite des banques de commerce, qui ont conduit à la faillite des entreprises car elles ont besoin de crédit, conduisant inévitablement au licenciement de la main d'œuvre. Cette crise systémique est globale, due à la nature internationale des marchés financiers ; ce qui explique pourquoi les pays occidentaux sont en train de connaître les mêmes problèmes économiques que les États-Unis.
Cependant, merci de noter que même s'il semble que la bulle immobilière et les "emprunts prédateurs" soient "à blâmer" pour cette crise, ils ne le sont pas réellement. Cet échec aurait eu lieu d'une manière ou d'une autre à cause de la nature même du système économique. Toutefois, l'irresponsabilité incroyable de la gestion de ce système déjà néfaste a grandement exagéré et aggravé la sévérité de l'effondrement imminent, rendant le futur très morose si cette fausse structure, connue sous le nom de "système monétaire", devait être maintenue.

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